top of page

 

 

 

La Provence. Lundi 13/07/2015 à 17H23.

 

http://www.laprovence.com/article/avignon-off-les-critiques/3493330/le-voleur-d%E2%80%99autobus.html

Théâtre actuel Le voleur d’autobus (****)

Festival d'Avignon-Avignon Off : les critiques

Lundi 13/07/2015 à 17H23 Réagir

 

Deux jeunes gens s’aiment en secret dans l’Algérie du XXe siècle, puis se lient par le mariage. Chérif et Djamila ont des rêves épanouis de liberté, de justice et de vie confortable. Puis la banalité s’installe. L’antenne qui connecte, accroché à la façade déjà décorée, donne une illusion de liberté de choix. Les enfants grandissent. La maladie de Djamila. Les conjoints se rapprochent et s’éloignent dans la valse des émotions charnelles, jusqu’à ce jour de trafic intense dans une révolution contemporaine.
C’est une mise en scène brute, tout en étant ingénieuse, qui épouse parfaitement l’espace scénique pour cette adaptation remarquable de la nouvelle de l’auteur égyptien Ehsan Abdel Kouddous.

 

A 13h40. Relâche les 16, 23. Représentation supplémentaire les 15, 22 à 15h15. Tarifs : 20/14 euros. 04 90 82 04 02. www.atelier-theatre-actuel.com

 

Pierrick Lecomte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://lebruitduoff.com/tag/le-voleur-dautobus-avignon-off/

 

 « LE VOLEUR D’AUTOBUS », AU THEÂTRE ACTUEL

Posted by lefilduoff on 17 juillet 2015 · 

 

 

« Le voleur d’autobus » – Cie « Ali n’est pas baba » au Théâtre Actuel – 13h40 – durée 1h10

Le théâtre du Maghreb et en particulier algérien n’est malheureusement pas courant dans ce Off qui se veut international mais il n’est peut-être pas si facile dans ce pays de parler des problèmes de société et qui plus est de les théâtraliser. C’est en France que Nour-Eddine Maâmar, qui a quitté l’Algérie depuis les années 88, traduit cette pièce de Boubakeur Makhoukh, écrivain, comédien et metteur en scène algérien obligé lui aussi de quitter son pays dans les années 95.

Accusé d’avoir volé un autobus, Cherif va se retrouver devant ses juges et va tenter de leur expliquer la somme de frustrations et de détresse sociale qui l’ont conduit vers ce geste absurde mais essentiel pour lui. Il va alors leur conter le récit de sa vie.

Cherif n’a pas le sou et doit rejoindre sa femme Djamila qui est mourante à l’hôpital, il décide de prendre le bus mais, excédé par un chauffeur dilettante qui stoppe son bus tous les 100 mètres, il profite d’une absence de celui-ci pour conduire lui-même le bus jusqu’à l’hôpital …

Comme seul décor, un mur crasseux, c’est celui de la maison de Cherif et Djamila. Flash-back du début de l’idylle aux rêves de jeune couple de mariés. Les enfants, la maison… rien n’arrive comme prévu et le rêve devient vite un cauchemar dans un pays dévasté dans lequel pour beaucoup l’espoir n’est plus de mise et est souvent remplacé par la peur. Yamin Dib dans le rôle de Cherif nous offre une palette de jeu réellement étendue, juste et très vivante, du jeune marié plein de tendresse et d’amour aux déboires du couple en pleine déconfiture, dans un pays en pleine ruine sociale. Yamin Dib mène à bout de bras ce couple sous nos yeux. Aidé par un texte souvent assez drôle et par un réel travail du corps, il jongle avec tous les personnages dans une mise en scène qui arrive par sa simplicité à ne pas laisser le public au bord de la route lors de ces multiples flash-back.

Il est essentiel de découvrir et de soutenir d’autres théâtres, en espérant qu’il sera un jour possible d’accueillir réellement des troupes algériennes engagées qui nous fassent découvrir des textes emplis de poésie, de révolte et d’espoir, sur des mises en scène et textes contemporains.

 

Pierre Salles

 

 

 

Avignon à l’Unisson

 

http://avignon.lafrancealunisson.fr/?p=400

25 JUILLET 2015 WEBMASTER84

LE VOLEUR D’AUTOBUS 

 

 

l’histoire:

 

Cherif voulant rejoindre sa femme Djamila, mourante à l’hôpital, décide de prendre l’autobus. Angoissé à l’idée de ne plus la revoir, irrité par la désinvolture du chauffeur, il profite de l’absence de ce dernier pour détourner l’autobus plein de passagers. Accusé de vol, il tente de se disculper auprès de ses juges.LE VOLEUR D’AUTOBUS est une tragi-comédie sociale à l’humour subversif… Dans un pays opulent où la richesse est mal répartie, victime de l’aberration d’un système social miné par la corruption, l’injustice, la lâcheté quotidienne des gens, la malversation du pouvoir.. Un divertissement qui nous renvoie à l’absurdité d’un système social.

 

L’avis de la rédaction:

 

Création 2015 de l’actuel Théâtre et de la compagnie « Ali n’est pas baba », cette pièce tiré du roman « le voleur d’autobus » d’un écrivain Algérien fasciné par les contradictions du monde moderne et la période charnière de la fin du XXème siècle. La compagnie en fait une pièce ou se mêle fraîcheur, tendresse, humour et fureur.

Nour-Eddine Maâmar, signe ici une mise en scène simple mais percutante de la nouvelle de Kouddous. Les deux comédiens Linda Chaîb et Yamin Dib sont juste extraordinaire, et leurs personnages sont les étranges voyageurs d’un autobus qui traverse les modes de vie. Les comédiens nous livrent ici une satire tragi-comique sociale. Un divertissement ou situations burlesques et réalités amères s’affrontent, pour nous amener à réfléchir sur nous-même et notre société.

On vous conseil grandement ce spectacle…

 

Pour vous y rendre:

Actuel Théâtre, 80 Rue Guillaume Puy à Avignon.
Réservation au 04 90 82 04 02.
Durant tout le festival à 13 h 40.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.regarts.org/avignon2015/le-voleur-dautobus.htm

 

LE VOLEUR D’AUTOBUS

THÉÂTRE ACTUEL
80, rue Guillaume Puy 
84000 Avignon

13h40

 

 

Un homme seul. Il est accusé d’avoir volé un autobus. Avec ses passagers !

Répondant aux questions du juge, il raconte peu à peu sa vie.

La vie d’un homme simple, qui ne demandait rien qu’une existence paisible auprès de sa femme Djamila et de ses enfants.

Ce faisant, c’est toute la parole des humbles qui jaillit, tous ceux qu’on n’écoute jamais.

Et se dessine en creux le portrait d’une société, livrée à la corruption et au gaspillage, l’injustice qui frappe les plus démunis, l’arrogance des nantis.

L’auteur de la nouvelle, Ehsan Abdel Koudous, est égyptien ; il situe l’action en Égypte. Boubakeur Makhoukh qui en a tiré la pièce est algérien et tout se déroule en Algérie. Mais ce pourrait se passer dans nombre d’autres pays.

Yamin Dib incarne Chérif avec une grande sincérité, beaucoup de simplicité et un art certain de l’humour et de l’autodérision. Il parvient à nous faire sourire alors qu’on a le cœur serré. Il incarne parfois d’autres personnages au fil de sa narration, toujours avec la même justesse.

Sa compagne Linda Chaib est Djamila l’épouse, drôle et émouvante, petit bout de femme qui semble porter le monde, son monde à bout de bras.

L’ingénieuse scénographie de Perrine Cado permet de passer d’un lieu à l’autre sans coupure, d’un moment à un autre.

C’est incroyablement vivant, moderne, avec les intonations et les tournures du parler algérien, dans des situations invraisemblables mais pourtant si proches de la réalité.

« Je n’exagère pas Monsieur le Président ! C’est la réalité qui exagère ! » constate simplement Chérif avec le fatalisme des pauvres gens.

 

Nicole Bourbon

 

Le voleur d’autobus

De Boubakeur Makhoukh
D’après la nouvelle d’Ehsan Abdel Kouddous
Traduit et adapté par Nour-Eddine Maamar

Avec : Linda Chaib et Yamin Dib

Scénographie et lumière : Perrine Cado 
Conception sonore : Xavier Lanquet 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.agendatheatre.fr/le-voleur-dautobus-au-theatre-actuel-a-13h40/

 

LE VOLEUR D’AUTOBUS au théâtre Actuel à 13H40

Posted on 9 juillet 2015 by T.Volia

Partager la publication "LE VOLEUR D’AUTOBUS au théâtre Actuel à 13H40"

 

LE VOLEUR D’AUTOBUS     

 

Entraînés dans la folle aventure de Cherif, homme du peuple travailleur, courageux etamoureux fou de sa femme Djamila, se déroule sous nos yeux l’histoire de la société algérienne, minée par la peur, l’intolérance et l’obscurantisme mis en place par un pouvoir oppressif.

Chérif voulait juste rejoindre sa femme Djamila, mourante à l’hôpital. Pour cela,il décide de prendre l’autobus. Mais nous sommes en Algérie où prendre un bus est déjà un apprentissage de la patience, où comme le dit Cherif, « les gens sont fatigués, ils passent leur temps à attendre »… et lui Cherif, n’a plus le temps d’attendre s’il veut revoir une dernière fois l’amour de sa vie avant qu’elle ne s’éteigne. Alors, devantla désinvolture du chauffeur, et profitant d’un de ses moments d’absence, Cherif détourne l’autobus plein de ses passagers.

Sur la scène, un mur, un grand mur gris, témoin des espérances joyeuses de ce couple, des débuts de leur amour, de leurs rêves, rêves qui se casseront le nez sur la réalité terrifiante d’un pays riche où les pauvres sont plongés dans une pauvreté toujours plus grande, où le système social n’est plus qu’un système au service de la corruption, ne faisant qu’aggraver l’injustice et l’impuissance d’un peuple tout entier.

Le voleur d’autobus est un spectacle à la fois tragique et comique !

Un récit poétique et magnifique, raconté avec verve et talent par Yamin Dib qui nous fait souvent rire, et par Linda Chaïb, actrice lumineuse, qui nous fait partager tout en finesse ses fureurs et ses peurs.

La mise-en-scène sobre nous permet de plonger dans cette fable aux accents d’une réalité désespérante, où le malheur côtoie en permanence l’absurdité, et nous permet de rire et de pleurer de la vie si banale et si triste d’un peuple aux ailes coupées.

T.Volia

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.boiteaculture.com/index.php?option=com_content&view=article&id=2364:le-voleur-dautobus&catid=43:Culturelle

LE VOLEUR D'AUTOBUS

 

Quand un propos en cache un autre

Une magnifique pièce à tiroir.

En filigrane le procès de Chèrif, qui il y a peu de temps a détourné un autobus pour se rendre au chevet de sa femme mourante à l’hôpital. Il devait  faire vite, aucun moyen de transport disponible ! Seul un bus dont le chauffeur manquait de toute conscience professionnelle est passé par là.

Beaucoup d'humour dans les dialogues entre l'accusé qui ne sait rien de la forme d'un procès et qui entraîne le Président du Tribunal dans des « sentiers » qu'il ne peut pas comprendre

La pièce se déroule en Algérie de nos jours, et l'on assiste peu à peu à une critique en bonne et due forme de la vie dans ce pays.  Une Algérie où les rues sont défoncées, où les canalisations d'eau servent à autre chose qu'à transporter l'eau, où rien n'est possible, où se déplacer est un véritable casse tête et enfin où un chauffeur d'autobus peut se permettre de faire un peu ce qu'il veut au mépris des gens qu'il transporte, ce qui conduira ce père de famille à commettre un acte répréhensible mais tellement humain....

C'est une Algérie ravagée par la corruption, le gaspillage, l'injustice, la bêtise.... la litanie serait longue mais c'est aussi en quête réelle de démocratie, un désir de s'en sortir , de quitter le marasme pour accéder à un peu de modernité…. .

Une écriture incisive, habile, au scalpel qui met à plat bien des mécanismes, qui taille dans le vif.

Mais la pièce n'est pas morose, loin de là, elle  est enveloppée dans l’humour, la joie de vivre, la soif de vivre.

Elle est portée par deux comédiens d'exception, Linda Chaïb la mère de famille, toute fragile, fluette mais aussi très déterminée et Yamin Dib, le père, personnage intelligent, qui a une vision exacte des choses.

Si leur jeu est juste, plein de délicatesse, adroit, ils incarnent à merveille un joli couple attachant.

Il ne faut pas oublier,  bien au contraire on doit mettre en évidence, le travail du scénographe qui a conçu un élément sur lequel la pièce s'appuie fortement  C'est d'un parallélépipède qui trône au centre du plateau que l'on fait tourner pour en utiliser les différentes faces,  il crée le décor, l'ambiance, c'est magnifique.

Bien sûr, il y a aussi  un auteur Boubakeur Makakhoukh et surtout un adaptateur et metteur  en scène de talent Nour Eddine Maâmar, qui exploite au mieux le texte.

C'est un vrai bijou, un des spectacles phares de ce festival qu'il faut courir voir tant qu'il est temps !

Jean-Michel Gautier

 

Le voleur d'autobus  
Atelier Théâtre Actuel à 13h40

relâches les 16, 23 juillet

représentations supplémentaires les 15 et 22 juillet à 15h15

 

 

 

 

Festival “off” d’Avignon : Hafila tassir, trente ans après

 

http://www.elwatan.com/culture/festival-off-d-avignon-hafila-tassir-trente-ans-apres-05-08-2015-301033_113.php

 

zoom

 

Mon objectif est de parler du Maghreb avec une couleur qui ne soit pas folklorique, contraire à chouia couscous, danse ou makrout. Pour les gens croisés dans la rue, le flyer avec le croissant et l’étoile, c’était déconcertant, comme si tu disais encore l’Algérie, ou encore Daech, ce qui n’a rien à voir.

 

Ce n’était pas facile de ramener le public, mais quand il vient il est happé, j’ai vu des gens en larmes», nous a-t-il confié à la sortie d’une de ses représentations à Avignon. Après les «révolutions arabes» de 2011, les pays, qui n’ont pas succombé au drame absolu, comme la Syrie ou la Libye, secouent les injustices qui accablent la société et tentent d’y voir plus clair.
C’est là qu’intervient le créateur : «On veut un vrai théâtre, avec une autre forme, qui sourit de notre triste vie sans faire de colloque, sans être ankylosé».

Voilà la clé qui fait que les spectateurs rentrent dans le jeu de Linda Chaïb et Yamin Dib, deux valeurs sûres parmi les comédiens issus de l’immigration algérienne en France.

«JE SUIS UN ÉMIGRÉ QUI VIENT LES MAINS PLEINES»

L’Algérie reste primordiale pour Nour-Eddine Maâmar, qui a quitté le pays en 1988 pour la France où il s’est fait une petite place avec difficulté, grâce, il est vrai, à des rencontres fécondes, dont celle d’Ariane Mnouchkine ou du théâtre national de Chaillot. «La satire c’est important, nous confie-t-il, moi, je suis de Mostaganem, ce sont les grands maîtres Boujemaâ et Kaki qui m’ont éduqué dans le théâtre. Je suis un émigré qui vient les mains pleines.

Dans les rues d’Avignon, je suis tombé sur des fachos qui me disent pourquoi vous venez ici avec ce spectacle. Ils se sentent aujourd’hui parler librement avec moi pour dénigrer l’Algérie, me considérant en dehors de leur critique : du genre que font les Algériens ici, pourquoi ils regardent les chaînes arabes par satellite, etc. Je leur dis mais pourquoi ils n’auraient pas le droit de regarder les chaînes arabes  ? Vous non, vous avez une instruction… m’interrompent-ils.

Je leur dis que cette instruction elle vient d’Algérie, ce n’est pas la France qui me l’a donnée». D’ailleurs, sa compagnie théâtrale, créée il y a deux ans, se nomme Ali n’est pas baba : «Il faut que ceux qui en sont à Ali Baba et les quarante voleurs comprennent. J’aurais pu dire la compagnie Ali n’est plus baba.

Ça suffit, on arrête, pourquoi bougnouliser le théâtre  ? Mon personnage c’est quelqu’un qui subit, qui veut se battre, qui croit, qui veut toujours espérer. J’ai pris des comédiens qui aiment le pays». Et parmi ces deux splendides acteurs, la voix féminine est celle qui en dit le plus. Cela ne doit rien au hasard  : «Les femmes portent le monde, elles ont le temps de regarder, de discerner, nous les mecs on est plus dans une forme. La femme fragilise l’homme et de là la faille sort. On tombe vraiment dans le sincère, tout ce qui peut émaner, la vérité.

On a beau dire, ça ne fait rien, ça ne fait rien, mais à un moment à l’intérieur c’est lourd. Pour moi, cette pièce permet de souffler, de tout sortir, d’espérer.»

Walid Mebarek

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Linda Chaïb. Comedienne

«Le drame c’est d’enlever l’espoir»

 

le 06.08.15 | 10h00 Réagissez

 

Elle porte littéralement avec Yamin Dib la pièce Le voleur...

 

 

- Avez-vous accepté facilement ce rôle dans Voleur d’autobus  ?

C’est une très belle pièce, une intelligente métaphore sur l’Algérie actuelle et sur le monde arabe puisqu’à l’origine elle était écrite pour Le Caire. Le fait qu’il y ait le masculin et le féminin est important. Le féminin, je l’associe à ce qu’est l’Algérie et, probablement, à ce que sont les femmes dans le monde. Les femmes représentent la vie et font en sorte que la vie se perpétue. Que l’auteur fasse mourir Djamila, c’est conséquent. Est-ce que cela veut dire ? S’arrêter et regarder derrière soi, pour se demander ce qu’on a fait et continue à faire !

- La place de la femme est essentielle dans cette pièce, qu’en pensez-vous ?

Elle tempère avec une grande conscience, c’est-à-dire que si elle ne tempère pas, c’est la catastrophe immédiate. Or, mon personnage de Djamila continue à avancer malgré le champ restreint. Elle a fait des études, mais de plus en plus on l’enferme dans l’inaction sociale. On ferme son visage, on va couvrir son corps. On ferme une moitié du monde. En même temps, elle dit qu’il y a des choses à faire, qu’il faut continuer. Elle donne l’espoir à travers l’enfant qu’elle laisse. Tout est prêt pour renaître différemment. Le drame c’est d’enlever l’espoir aux jeunes.

- Pour vous c’est important de travailler dans des textes qui parlent d’Algérie ?

Nouredine Maamar, Kheireddine Lardjam sont de jeunes gars qui sont vissés à l’Algérie, vissés sur le monde arabe, pas seulement l’Algérie, car on y est englobés dedans… Ils ont une vision autre que, par exemple, ceux qui ont vécu la guerre d’Algérie. Eux regardent vers l’extérieur, car l’Algérie doit regarder vers l’extérieur, parce que l’ailleurs nous ouvre. Moi, me prêter à ces gens-là, c’est enrichissant, j’ai joué Les Borgnes de Mustapha Benfoldil, un homme extrêmement brillant que j’ai rencontré. On se laisse emporter. Je suis heureuse d’appartenir à l’aventure qui est riche de possibles.

 
Walid Mebarek
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3 août (Il y a 8 jours)

À moi

  • Vous avez un nouveau message:

  • Via: http://ciealinestpasbaba.wix.com/spectacle-vivant

  • Détails du message:

    • Nom Pascal Gillet

    • Sujet le voleur d'autobus

    • Message Le voleur d’autobus J’ai vu votre pièce il y a quelques jours. C’est une histoire bouleversante qui m’accompagne comme le soleil l’ombre, des personnes auxquelles nous sommes désormais attachés ont déboulé dans ma belle petite vie de festivalier. Il y a lui, Chérif, foudroyé et tenace, qui nous plonge dans cette Algérie vivace et kafkaïenne avec un humour faussement innocent. Il y a elle, Djamila, frêle ensoleillée qui envole le quotidien au gré de ses enfants et de son affection. Un sacré bout de femme ! Ce couple-là, ancré dans un décor rude est universel, et me secoue, et me touche et me bouleverse ! Ils sont loin et absolument proches. On rit pourtant car le système en place prête à grincer des dents, le couple s’y débat et tente de s’en sortir avec une dérision presqu’acerbe. Ce rescapé éperdu d’amour a des comptes à rendre, son larcin qui n’en est pas un est un geste total qui mobilise, un Djurjura de désespéré qui tente de ne pas perdre sa raison-même de vivre, un Mont Tahat d’assommé qui, enfoui dans sa soustraction finale, s’égare et pleure. Je pleure avec lui, je reste comme tremblant moite et fébrile Il y a cette force de jeu de ces deux beaux comédiens justes, Linda Chaib et Yamin Dib, qui me brûle ou réchauffe mon esprit comme un phare, un cap d’amour à tenir ! Merci pour tout je vous embrasse Pascal (Nantes)

    • Email pgillet44@gmail.com

  •  

toseeornottosee.fr/

To See or not To See est une application gratuite basée sur le modèle du bouche-à-oreille. Elle permet de noter et commenter les spectacles et de découvrir en temps réel les appréciations des autres utilisateurs.

 

36e Festival Théâtral
de Coye-la-Forêt

Le Voleur d'autobus

Par Philippe Bouvier le Mai 28, 2016 | Dans Festival théâtral

 de Boubakeur Makhoukh
D’après une nouvelle d’Ehsan Kouddous
Compagnie Ali n’est pas Baba et Atelier Théâtre Actuel
Adaptation et mise en scène de Nour-Eddine Maâmar.

 

 

Un ticket pour l'absurde
« Je n’exagère pas, monsieur le président : c’est la réalité qui exagère... »  Dans cette Algérie de la fin du XXe siècle, qui vient d’ajouter une couche de guerre civile sur les gravats fumants de la guerre d’indépendance, la réalité dépasse l’autobus.

Et question réalisme, l’algérien vaut bien l’italien. Avec Cherif, pauvre chauffeur-mécanicien, le spectateur prend son ticket pour le terminus de la désespérance. La ligne égrène ses arrêts de la liberté et la République jusqu’à la rue des martyrs, qui se décompose en une ruelle incertaine - l’improbable rue de la démocratie - et finit en impasse.

Suite:

Toute la pièce de Boubakeur Makhoukh - un procès kafkaïen - se déroule devant le mur gris et lépreux qui barre l’horizon.

Ecrasé sous le talon d’un juge aussi invisible qu’inflexible, Cherif - auquel le jeu sensible de Nour-Eddine Maâmar donne une humanité profonde et touchante - pousse son lamento sans jamais se départir de son fatalisme souriant et résigné. Il raconte la vie qu’il mène avec sa femme Djamila - lumineuse Linda Chaïb : ce quotidien qui hésite entre Le Voleur de Bicyclette et les Roses blanches dans un pays chaotique où règne la loi du plus riche.

Loin du bel appartement rêvé, avec salle de bain et chambres individuelles pour les enfants, le couple et sa progéniture se retrouve bientôt entassé dans un « une pièce-cuisine » où « on déplie les jambes à tour de rôle » - avec, pour toute fenêtre sur l’extérieur, la télévision qui hurle ses insanités, et à l’extérieur, les barbus qui rôdent.

Au fur et à mesure que la misère augmente, le logement rétrécit. Les ambitions avec. Cherif a les mains pleines de cambouis. Les enfants traînent désormais entre terrain vague et stade de foot. L’ascenseur social est en panne. Les bacheliers tiennent les murs.

Dans le chaos du quotidien, Cherif compte leurs enfants morts. Djamila perd sa joie de vivre. Elle tomba malade et pour l’hôpital, le bonhomme vit partir sa femme. Là encore, la corruption règne. Les bakchichs versés à l’infirmière, ne sauveront pas Djamila. Cherif désespère d’arriver à temps à son chevet. Le chauffeur de l’autobus s’en moque. Il fait ce qu’il veut, d’abord, et tout le monde s’écrase. Alors Chérif se révolte contre ce dernier et minuscule rouage d’un système malfaisant - oh, une révolte bien gentille ! Il se contente de prendre le volant pour assurer le service à la place du fonctionnaire traîne-patins. Il s’imagine déjà qu’arrivé à l’hôpital, quand il descendra, un autre prendra le relais et que la lutte continuera. Il a juste négligé un point essentiel : aucun des autres passagers ne sait comme lui conduire le bus. La révolte tourne en eau de boudin. Et ceux qui l’applaudissaient se jettent à présent sur lui pour le battre et le livrer à la police. 

 

Le rire n’est jamais loin, dans ce Voleur d’autobus. Mais un rire jaune, en défi à l’absurdité.

Chérif ne reverra pas sa femme vivante. Il va être condamné pour avoir volé un bus et tous ses passagers. « Les passagers aussi, j’allais les vendre en pièces détachées ?! » Pour tout dire, il s’en fout. Sa vie est déjà une longue peine... Pour dire à quel point la situation est désespérée : être jugé c’est la seule chance qu’il aura jamais de se faire entendre. Aussi il n’hésite pas : il invite le juge à laisser sa voiture au garage pour, une fois dans sa vie, comme lui, prendre le bus.

Il n’y a pas de petite subversion..

 

FESTIVAL OFF AVIGNON
COURRIER DES INTERNAUTES.
bottom of page