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Note d’intention.

TRADUCTION / ADAPTATION/MISE EN ESPACE.

 

Une satire…

« Raconter gaiement sa triste vie ! »…

 

Le texte original de Boubakeur MAKHOUKH, tel qu’il fut exploité en Algérie, date des années quatre-vingt.

 

Depuis, l’Algérie a changé ; passé d’un système de parti unique et d’économie administrée, à un système d’économie libérale de représentation politique et idéologique différenciée.

 

Les temps ont changé.

Au lendemain des « années noires », des terreurs subies, de l’abominable vécu,

Au moment des printemps arabes, des révoltes justifiées, des concordes arrangées et plus récemment des élections préfabriquées…

 

Une adaptation nouvelle s’imposait.

 

« Le voleur d’autobus » par le biais d’une fiction, reflète une réalité sociale.

 

Dans un pays opulent où la richesse est mal répartie ; derrière les protagonistes, Cherif  et  Djamila, se cache l’aberration d’un système social miné par la corruption, le gaspillage, l’injustice, la lâcheté quotidienne des gens, la malversation du pouvoir, la démagogie et l’automatisme des masses d’une société qui a échoué.

 

Traduite de l’arabe algérien populaire, l’écriture, parce qu’elle émane des masses, est simple, directe, vivante…  Souple, mais toujours ferme.

 

Satirique, elle décrit cependant des situations grotesques, concrètes, précises et vraisemblables.

Une traduction garante et fidèle à la substance, à la sonorité verbale, au rythme et l’emphase burlesque du « parler algérien »,  permettant de réincarner   l’autodérision dans son contexte verbal.

 

La représentation puisera dans la tradition orale maghrébine où le dire est le lien principal dans la communication dynamique établie avec l’auditoire.

 

La voix et le corps, plus que le reste, sont les outils privilégiés pour l’élaboration de l’intrigue.

 

Cherif, agencera le récit. Il donnera vie à tous les personnages de l’intrigue, façonnera son espace, établira  les situations et s’y plongera. Il interrompra l’action à tout moment afin d’y ajouter d’autres éléments.

 

Djamila, personnage absent-présent.  Une interprétation réaliste, permanente ramenant Cherif «  le façonneur » au présent réel, rompant avec la démonstration et la construction. Personnage à l’espoir  sûr… L’humain l’emporte sur tout. 

 

Pousser au plus loin dans la précision et dans la force des mots sans tout ramener aux personnages, mais sans arrêt vers la société dans laquelle ils évoluent.

 

« Le voleur d’autobus » n’est pas une démonstration folklorique, ou un propos scientifique ou une étude sociologique, mais une narration satirique vivante, contemporaine et universelle à la fois.

 

Un divertissement qui nous renvoie à l’absurdité d’un système social.

 

   Traduction/Adaptation/Mise en scène.

 

                                MAAMAR Nour-Eddine.

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